L’automne en Suisse est souvent synonyme de crainte pour les assurés, du fait de l’augmentation prévue des primes d’assurances maladie. En 2024, elle sera en moyenne de 8,7% pour l’ensemble du pays. En effet, nombre d’assurés choisissent la franchise la plus élevée, de 2500 francs, afin de payer des primes moins élevées, avec une économie pouvant atteindre 1540 francs par année.
Un mécanisme initialement bénéfique qui engendre des conséquences non désirées
Le principe des franchises visait à départ à offrir des économies aux individus en bonne santé. Mais avec l’augmentation constante des primes, ce système semble désormais avoir perdu son attrait. De nombreux assurés finissent par choisir la franchise la plus élevée par nécessité économique et non par choix.
La franchise : une barrière à l’accès aux soins?
Le revers de la médaille est qu’en cas de maladie, ces assurés se retrouvent dans l’obligation de payer de leur poche leurs frais médicaux, jusqu’à atteindre le montant de leur franchise de 2500 francs. À cela s’ajoute encore la quote-part, soit 10% sur chaque facture dépassant 2500 francs, jusqu’à un maximum de 700 francs. Ainsi, en une année, le montant total des frais peut s’élever à 3200 francs.
Des cas alarmants et symptomatiques
De nombreux témoignages de personnes vivant dans les cantons qui seront les plus impactés par l’augmentation des primes en témoignent. Ils ont choisi la franchise la plus élevée pour payer moins de primes et se retrouvent à devoir renoncer à des soins médicaux, mettant ainsi leur santé en danger.
Des solutions extrêmes et dangereuses pour contrer les coûts
La situation devient d’autant plus alarmante lorsque ces individus se résolvent à prendre des mesures extrêmes pour faire face aux frais médicaux élevés. C’est le cas de Cédric qui a décidé de s’opérer lui-même avec un cutter pour éviter la consultation médicale, ou encore de Cynthia qui a cessé de consulter un gynécologue.
Le renoncement aux soins, un phénomène méconnu
À l’heure actuelle, peu d’études ont été menées sur le renoncement aux soins en Suisse. Cependant, selon un rapport de l’OFSP, le pourcentage de renoncement aux soins va de 2,1% à 20,2%. Ce dernier chiffre reflétant le pourcentage de personnes qui renoncent aux soins par peur des factures et des conséquences financières.
Des chiffres inquiétants en hausse
Même si des différences existent entre les différentes études, un constat est commun à toutes elles : le renoncement aux soins est en augmentation, malgré l’existence d’une assurance maladie universelle et d’un système de santé performant en Suisse.
Source: www.rts.ch
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