Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le produit le plus cher est souvent le premier qu’on vous propose en pharmacie ? D’après une étude menée par la Fédération romande des consommateurs (FRC), ce serait effectivement le cas dans plus de 90% des situations observées.
De la théorie à la pratique : Un constat alarmant
De récentes observations réalisées par la FRC dans plus de 160 pharmacies réparties dans l’ensemble des cantons romands se sont penchées sur les conditions dans lesquelles les médicaments sont proposés au public. Les résultats sont quelque peu préoccupants.
La FRC a concentré son enquête sur trois types de traitements disponibles sans prescription et couramment utilisés en automédication : les pastilles pour la gorge, les sprays contre le rhume et les gels pour soulager les douleurs des entorses. L’association a constaté que, même si les produits les moins chers étaient généralement en stock, dans 90% des cas, c’était le médicament le plus cher qui était proposé en premier.
La même efficacité, mais à des prix différents
Il est intéressant de noter que ces médicaments, proposés à des prix différents, ont des compositions quasi identiques et le même objectif: soulager les symptômes sans nécessairement les guérir. Le consommateur devrait donc en toute logique être en mesure de payer le moins possible tout en évitant les effets secondaires indésirables. Cependant, cette étude démontre que ce n’est pas toujours le cas.
Un rôle de conseil somme toute limité
L’enquête a également montré que le rôle de conseil des pharmaciens n’est pas toujours à la hauteur des attentes. Dans 87% des cas, le personnel des pharmacies n’a pas questionné les clients sur d’autres problèmes de santé qu’ils pourraient avoir. Par ailleurs, un conseil sur la posologie n’a été donné que dans la moitié des cas.
Et pourtant, les pharmacies sont aujourd’hui appelées à jouer un rôle de plus en plus important dans le domaine des soins de santé, afin de soulager les cabinets médicaux d’une partie de leur charge de travail.
Devant cette réalité, un questionnement est nécessaire : comment pouvons-nous éviter cette logique commerciale ? Est-ce que nous, en tant que consommateurs, sommes suffisamment informés pour prendre les meilleures décisions en termes de santé et de prix ?
L’importance de l’information et de la sensibilisation
Pour s’armer contre cette logique commerciale, une solution possible serait de consulter le site compendium.ch avant de se rendre en pharmacie. En renseignant le nom du médicament recherché, on obtient une liste des différents produits disponibles sur le marché. C’est actuellement l’une des seules alternatives disponibles même si la FRC ambitionne de proposer d’autres options prochainement.
C’est une responsabilité que nous avons tous en tant que consommateurs : nous informer et prendre les meilleures décisions pour notre santé, tout en évitant de payer des prix excessifs. Assurer davantage de transparence parmi les offfres disponibles permettrait de renforcer la confiance entre les pharmacies et leurs clients. C’est précisément ce à quoi aspire la FRC.
Source : rts.ch
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