L’assurance-maladie en Suisse : Une épopée vers l’obligatoire

 

 

Image de l'assurance-maladie en Suisse

Un peu d’histoire

Que se passait-il après la Seconde Guerre mondiale en Europe ? Les systèmes de sécurité sociale commencent à fleurir, offrant une couverture pour les maladies à la population générale. Pourtant, en Suisse, une forte tradition fédéraliste fait obstacle à l’instauration d’un État social centralisateur. En 1949, une résistance issue des partis bourgeois s’oppose à la mise en place d’une assurance-maladie obligatoire pour les populations les moins aisées. Ce refus renforce le modèle libéral-conservateur où chaque assuré peut choisir librement son affiliation à une caisse maladie.

Une croissance accélérée des coûts de la santé

Pendant les années 50 et 60, les progrès médicaux, l’amélioration du réseau hospitalier et des salaires du personnel, ainsi que l’avancement des solutions pharmaceutiques déclenchent une hausse rapide des coûts de la santé. Afin de contrer cette situation, la loi sur l’assurance en cas de maladie et d’accidents (LAMA) subit une révision partielle en 1964, conservant néanmoins le modèle existant.

Un tournant pour l’assurance-maladie

Alors que nous entrons dans les années 70, la question de réformer l’assurance-maladie se fait plus pressante. L’idée d’une assurance obligatoire gagne du terrain.

Des appels pour une meilleure assurance-maladie

En mai 1970, le Parti Socialiste Suisse (PSS) propose une initiative pour “une meilleure assurance-maladie”. L’idée majeure est la création d’un dispositif d’assurance obligatoire couvrant les soins, la maternité et les accidents, financé par des cotisations salariales. Cette initiative va toutefois rencontrer une large opposition, qui favorise un autre contre-projet : plutôt que d’instaurer une assurance-maladie obligatoire, il propose l’établissement d’une assurance hospitalisation obligatoire. Le 8 décembre 1974, le choix des électeurs suisses est clair : conserver le statu quo.

Un bilan très mitigé !

Après l’échec de la réforme de 1974, l’augmentation continue des dépenses de santé pousse les autorités suisses à agir. Un projet de révision partielle de la loi sur l’assurance-maladie est adopté en 1987, combiné à une modification du régime des allocations perte de gain pour financer une future assurance-maternité. Cependant, la population refuse clairement cette révision en 1987. C’est donc dans ce contexte que la révision totale de la loi sur l’assurance-maladie (LAMal) est soumise et acceptée en 1994.

Les principes fondateurs de la LAMal,

La LAMal marque un tournant en instaurant l’obligation de s’assurer contre la maladie, une première en Suisse. Elle prévoit également la libre circulation entre les caisses maladies et introduit l’importance de la solidarité entre tous les citoyens. Son ambition principale est de mieux maîtriser les coûts liés à la santé.

L’avenir de l’assurance-maladie en Suisse

Face à l’augmentation régulière des primes d’assurances, des réformes sont envisagées pour transformer le mode de financement. Pourtant le 18 mai 2003, les électeurs suisses rejettent à 71% une initiative visant à introduire un rôle de l’État dans la gestion du système de santé.

Source: RTS

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